L'IRD est un organisme de recherche public français pluridisciplinaire qui, depuis près de 80 ans, s'engage dans des partenariats équitables avec les pays du Sud et dans les Outre-mer français.

Acteur de l'agenda international pour le développement, ses priorités s'inscrivent dans la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD).

Ensemble, scientifiques et partenaires de l'Institut proposent des solutions concrètes pour répondre aux défis globaux auxquels les sociétés et la planète font face. Cette relation gagnante-gagnante fait de la science et de l'innovation des leviers majeurs du développement.

L'Institut est placé sous la double tutelle du ministère chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et de celui chargé des Affaires Étrangères.

L'Institut des Géosciences de l'Environnement IGE est une unité mixte de recherche (CNRS, INRAE, IRD, UGA, Grenoble INP) hébergée sur le campus de St Martin d'Hères et fait partie de l'Observatoire des Sciences de l'Univers de Grenoble (OSUG).

L'IGE étudie le climat, le fonctionnement de la planète et son évolution en termes de pollution, de changements globaux et de risques pour les sociétés. Il mène ses recherches dans des régions présentant des enjeux sociétaux et environnementaux importants : les régions polaires, la zone intertropicale et les régions de montagne.

L'effectif du laboratoire est d'environ 330 personnes, dont 190 membres permanents et environ 140 doctorants, post-doctorants et autres personnels.

L'accès à l'eau en Afrique de l’Ouest reste l'un des plus faibles du monde. Le taux de desserte pourrait commencer à diminuer et les grands programmes internationaux continuent de mettre l’accès à l’eau potable au cœur des priorités de développement des pays d’Afrique de l’Ouest. Le développement de l'irrigation permettrait de renforcer la sécurité et la souveraineté alimentaires par une mobilisation adaptée et durable de la ressource.

Les eaux souterraines sont majoritairement exploitées pour l’alimentation en eau des populations. Près de 40% des forages sont abandonnés ou trop peu productifs, et le débit d'un grand nombre de forages identifiés comme productifs diminue drastiquement après quelques années d'exploitation.

La mission du post-doctorant dans le cadre du projet IRD-AFD CECC (Cycle de l’Eau et Changements Climatiques) sera d’estimer la soutenabilité de différents niveaux de débits selon le climat et le couvert, ouvrant la voie à une cartographie de cette soutenabilité, et de son évolution concomitante avec le climat et l’usage des terres.

Sous la responsabilité de Basile Hector (chercheur) et J.-M. Vouillamoz, et la supervision à HSM par P. Lachassagne et à 2iE par M. Koita, vos activités seront les suivantes :

• Prise en main du modèle ParFlow-CLM, un modèle à base physique couplant la résolution des équations de richard pour les transferts en milieux poreux, la résolution de l’équation d’onde cinématique pour les écoulements de surface, et un modèle de surface (CLM) qui résout le bilan d’énergie.
• Déploiement du modèle sur deux sites avec des versants-types documentés et représentatifs de la zone soudanienne et de la zone sahélienne, en paramétrant les types de sol et de végétation des sites. Une vigilance particulière accordée aux hypothèses concernant la partition recharge localisée/recharge diffuse, et sur la disponibilité des données d’évaluation pour simuler ces deux processus.
• Etude de la soutenabilité de différents niveaux de prélèvements sur ces sites. Trois couverts principaux étudiés dans un premier temps. Une vigilance particulière sera là aussi apportée aux hypothèses imposées par le forçage des dynamiques temporelles de la végétation dans ParFLow-CLM, indépendamment des disponibilités en eau. Puis, proposition d’une méthodologie pour aborder le choix de l’implantation du pompage le long du versant.
• Caler le modèle afin de reproduire les observations piézométriques en faisant le lien entre cette propriété et les courbes de rétention de Van Genuchten, employées dans ParFlow. Tenir compte des conditions, limites, et éventualité d’une limite à flux imposé. Plus généralement, veiller aux éventuelles équivalences entre l’évapotranspiration, la recharge, et le Sy.
• Etendre la démarche entreprise sur les sites bénéficiant des suivis piézométriques nationaux, en étudiant l’évolution des couverts suivant les scénarios produits dans le projet CECC.

Missions possibles dans les institutions partenaires des pays concernés.

Le/la post-doctorant.e rejoindra l’équipe PhyREV (Processus Hydrologiques et Ressources en Eau Vulnérables) qui développe une expertise de long terme sur les processus hydrologiques en Afrique de l’Ouest, en collaboration avec des équipes de recherches des pays d’AO. Proximité avec l’observatoire AMMA-CATCH, ainsi que d’un réseau de jeunes chercheurs en modélisation intégrée, permettant de prendre rapidement en main le modèle intégré ParFlow CLM. Réseau collaboratif au sein du projet IRD-AFD CECC, en particulier concernant les projections climatiques sur l’AO, les scénarios d’évolution des terres, et les produits d’évapotranspiration.

Titulaire d’un doctorat en hydrogéologie et/ou en flux de surface avec une base solide en modélisation vous avez développé au cours de vos expériences :

• Connaissance fine des processus hydrogéologiques des zones de socle d’Afrique de l’Ouest
• Capacité à produire et communiquer des résultats de recherche utiles pour les acteurs du développement.
• Programmation scientifique (Python, R,…) et environnement Unix (shell)
• Capacité à travailler en collectif, dans un contexte d’interdisciplinarité
• Capacité à traduire les résultats de manière intelligibles pour les parties prenantes non académiques
• Aisance à la lecture et la synthèse de la littérature anglophone, ainsi qu’à la rédaction d’article